Appartager publie les résultats de son étude trimestrielle portant sur le marché de la colocation. Ce baromètre de la colocation fait le bilan des grandes tendances au niveau national ainsi que dans les principales villes du territoire : loyers, budgets, profils des colocataires.
Loyers
Hausse modérée du loyer moyen : + 1,12 %
Le loyer moyen national en colocation continue de grimper au 3ème trimestre 2015 : il est désormais de 450 €. Cependant, la hausse reste modérée puisqu’elle n’est que de 1,12 % par rapport à la même période en 2014.
La province de plus en plus chère
Si pour la première fois depuis trois ans Paris affiche des tarifs à la baisse, c’est tout l’inverse en province. Les grandes métropoles françaises que sont Marseille, Lyon, Toulouse et Nice voient toutes leurs loyers augmenter de façon évidente et relativement homogène :
- Paris : – 1,24 % à 557 €
- Marseille : + 4,24 % à 443 €
- Lyon : + 4,43 % à 424 €
- Toulouse : + 3,77 % à 385 €
- Nice : + 5,47 % à 501 €
Les prix demandés par les professionnels restent les plus élevés
Comme à l’accoutumée, et bien qu’elles ne représentent qu’une minorité des annonces publiées en colocation, les agences immobilières proposent les prix les plus élevés avec 505 € (+ 6,09 %) en moyenne pour une chambre. Le classement des profils par tarifs demandés montre que les propriétaires ont sensiblement augmenté leurs loyers (+ 4,39 % à 452 €), mais que les colocataires sont plus raisonnables (- 0,44 % à 448 €).
Budgets
Des budgets en nette baisse pour tous
Ce trimestre, les budgets loyer de tous les colocataires ont encore diminué : 465 €, soit – 2,92 % par rapport à l’an dernier. Celui des actifs reste logiquement le plus élevé malgré une baisse marquée : – 4,59 % à 499 €. Les étudiants ont également moins de moyens à accorder à leur logement : 451 € (- 3,63 %). Enfin, le budget des retraités continue de baisser : avec 427 € (- 1,84 %) en moyenne, ils disposent toujours du budget le plus faible.
Profils
Au 3ème trimestre 2015, et comme chaque année en cette saison qui englobe la rentrée scolaire, la répartition par profil de la population des colocataires est en faveur des étudiants. Cependant, les observations faites depuis 2012 montrent que les effets de saisonnalité, et donc l’écart entre étudiants et actifs, tendent à se restreindre et que les travailleurs sont de plus en plus nombreux.
Sans surprise, cette population est très majoritairement jeune : plus de 4 colocataires sur 5 ont moins de 30 ans. Et les retraités ne sont qu’une infime minorité.« Deux choses essentielles sont à noter ce trimestre : la hausse des prix en province, et la diminution des budgets pour tous les profils. Au-delà des effets de saisonnalité, la baisse des loyers dans la capitale, même si elle est modérée, est remarquable car c’est la première fois en trois ans que nous l’observons.
A l’opposé, les tarifs pratiqués en colocation ont nettement augmenté dans toutes les autres grandes villes de France. C’est étonnant, voire inquiétant, car la province semble vouloir rattraper la capitale dans sa course aux prix élevés. », déclare Albin Serviant, Directeur Général d’Appartager.com.
« Pour palier la hausse des loyers et aider la colocation à se développer, la France pourrait mettre en place une incitation fiscale comme en Grande Bretagne. En effet le « Rent a Room Scheme » permet aux propriétaires ou locataires de bénéficier d’un crédit d’impôt lorsqu’ils louent une chambre meublée à un colocataire. Cette initiative est certainement un exemple à suivre pour contribuer à la lutte contre le mal-logement. », conclut-il.