Propriétaires-colocataires : quelle fiscalité ?

En matière de taxes immobilières, on différencie celles qui doivent être payées par le propriétaire de celles qui reviennent à celui qui habite effectivement le logement. Mais qui paie quoi lorsque les deux se mélangent et que ledit propriétaire loue une ou plusieurs pièces de sa propre habitation principale à un ou plusieurs locataires ?

La taxe foncière

Dans tous les cas de figure, vous, propriétaire, êtes responsable du paiement de la taxe foncière. Vous ne pouvez en aucun cas demander à votre locataire – fut-il votre colocataire – de participer à cette dépense.

La taxe d’habitation

Si vous louez une chambre dans votre propre logement, qu’elle soit meublée ou non, et que celle-ci ne dispose pas d’une entrée distincte, ce sera encore à vous de vous acquitter de la taxe d’habitation, ainsi que de son inséparable contribution à l’audiovisuel public (anciennement “redevance audiovisuelle”).

En revanche, si la chambre louée a son entrée indépendante, elle est susceptible de faire l’objet d’une location séparée ; chacun sera alors imposé pour les pièces qu’il occupe à titre privatif.

La taxe d’enlèvement des ordures ménagères

Si elle a été mise en place dans votre commune, le montant de la TEOM sera indiqué dans votre avis de taxe foncière. C’est donc bien le propriétaire qui devra verser la somme due à l’administration fiscale. Toutefois, vous pourrez en récupérer une partie auprès de votre colocataire, soit en en lui demandant le paiement directement, soit en l’intégrant dans les charges.

La taxe de séjour

La taxe de séjour concernant les lieux d’hébergement touristique (hôtels, chambres d’hôtes, camping, etc.), elle ne s’applique pas dans le cadre de la location ou de la colocation classique.

Bon à savoir !

En tant que propriétaire-colocataire, vous êtes exonéré d’impôts sur vos revenus locatifs, si (et seulement si) :

  • La ou les pièces que vous louez dans votre résidence principale sont meublées,
  • Ces pièces constituent pour le(s) locataire(s) sa(leur) résidence principale,
  • Le loyer appliqué reste sous le plafond défini par l’administration fiscale. En 2104, il était fixé à 183€ m2/an en Ile-de-France et 134€ m2/an dans les autres régions (charges non comprises).

Mais attention ! Si l’une des trois conditions n’était pas respectée, vous auriez alors à déclarer 100% de vos revenus locatifs, soit en tant que revenus fonciers pour une location vide, soit en tant que bénéfices industriels et commerciaux (Bic) si elle est meublée.

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