En colocation, la responsabilité du loyer dépend du type de bail qui a été signé. Il peut être collectif ou individuel, les colocataires conjointement ou solidairement responsables du loyer. Qu’est-ce que ça veut dire ? A quoi vous êtes-vous engagés ? Bref, qui paiera le loyer du membre de votre maisonnée qui aura préféré dépenser tout son argent dans le dernier World of Warcraft ?
Il n’y a que votre nom sur le bail : il est individuel
Même si plusieurs personnes occupent le logement, chaque colocataire a signé un bail personnel avec le propriétaire. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Cette option suscite très peu de litiges, car vous vous engagez alors dans la colocation comme vous le feriez dans une location traditionnelle : votre caution, votre dépôt de garantie, votre loyer à payer. A la différence près que le bail indiquera, en plus du montant du loyer, la chambre allouée et la liste des parties communes.
Tous les colocataires sont inscrits sur le même bail : il est collectif
Pas d’affolement : quand tout se passe bien, ça ne change rien, chacun paye son loyer. En cas d’accident, on surmonte sa phobie administrative, on sort son contrat et on le lit ! Un p’tit coup de pouce : cherchez au milieu du jargon juridique les mots “conjointement” ou “solidairement”.
Vous êtes conjointement responsables ? Le propriétaire ne peut vous réclamer que votre part du loyer et doit gérer les impayés directement avec le colocataire défaillant. Solidairement responsables ? Il peut se retourner vers n’importe quel colocataire (en général le plus solvable) pour récupérer les sommes manquantes.
Solidaire jusqu’au bout, et au-delà !
La solidarité peut également concerner les cautions : le propriétaire est alors en droit de demander le versement des loyers impayés à n’importe laquelle des cautions inscrites sur le bail, indépendamment du colocataire fautif. Et, très important, cette solidarité – la vôtre et celle de votre caution – peut vous suivre jusqu’à six mois après votre départ, si aucun nouvel arrivant n’a été inscrit au contrat dans cette période.
Mais rassurez-vous ! Vu l’intérêt que suscite la colocation, il y a de fortes chances que les places ainsi libérées ne restent pas aussi longtemps vacantes.